Cette tribune ne fera pas plaisir à beaucoup de lecteurs, mais franchement s’il fallait écrire simplement pour la joie des lecteurs, beaucoup d’écrivains et penseurs auraient changé de métiers. Moi, je n’écris pas pour faire plaisir, mais pour contribuer à la réflexion, surtout quand il s’agit de sujets aussi graves qui concernent des millions de personnes. Je me suis fait violence. Croyez-moi sur parole ; J’ai réfréné mon ardeur, tempéré ma colère ; J’ai même fait preuve d’une extrême cautèle à propos de ce sommet de Montpellier baptisé « Nouveau sommet France Afrique » ou vice versa. Mais comment est-il possible de rester de marbre face à une histoire qui se joue devant soi alors même qu’on est acteur de son époque ? Comment s’extraire d’une réalité dont on est coeffecteur, y compris en faisant silence ? Albert Einstein disait : « Ne faites rien contre votre conscience, même si votre Etat vous le demande ». Alors, n’obéissant qu’à la mienne, je vais livrer ici ma grille de lecture critique sur ce sommet France Afrique d’un genre nouveau.