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FRANCE MULTICULTURELLE ET CITOYENNE DU XXIe SIECLE… Editions HARMATTAN

À la fin de la IIe guerre mondiale, la France entama sa reconstruction et fit appel massivement aux populations africaines : ce fut la période dite des trente glorieuses. Puis, dans les années 1970, cette population se sédentarisa au point de constituer une frange importante de sa composante sociologique. La nouvelle donne multiculturelle de la France a engendré une cohabitation de mémoires parfois antagonistes, une superposition d’imaginaires disjoints, parfois en opposition avec le récit historique officiel. Comment ces groupes sociaux se perçoivent-ils au quotidien dans une société devenue multiculturelle ? Quel équilibre entre communautés juive, arabe, noire en France ? Existe-t-il un refoulé colonial subliminal ? Quelle politique étrangère en Afrique ? Cet ouvrage raconte l’histoire de la France avec ses ex-colonies dans leur nouvelle coexistence. Date de publication : 7 décembre 2022 | Broché – format : 15,5 x 24 cm • 338 pages | Langue : français | ISBN : 978-2-14-029955-1 | EAN13 : 9782140299551 | EAN PDF :  9782140299568 (Imprimé en France).
A retrouver aux EDITIONS L’HARMATTAN 
Extrait du livre: 

Vu de ma fenêtre, l’avenir sera un mélange à la fois de cette dimension polyscopique de la culture et d’échanges interpersonnels qui donneront du sens aux actions collectives.
Ce qui a changé, ce n’est pas la rencontre des cultures, puisque la France, « État » avant d’être « Nation », s’est bâtie autour des immigrés.
Ce qui a changé, c’est trois faits majeurs :
•L’holocauste juif avec le sentiment de culpabilité encore prégnant chez les autres Français,
•L’arrivée de populations non chrétiennes avec des revendications touchant au domaine spirituel sur une terre de tradition chrétienne,
•La nouvelle couleur de l’immigration avec des préjugés fortement intériorisés, générant des conflits internes. Attitude que certains auteurs qualifient de « refoulé colonial »
Pour illustration, en quoi l’immigration des Italiens dans les années 30 fuyant Mussolini, ou des Espagnols durant les années du franquisme (dès 1939), des juifs allemands fuyant le nazisme (dès 1933), des Polonais, des Hongrois (à l’instar de Pál Nagy-Bocsay Sárközy, immigré hongrois d’après-guerre et père de Nicolas Sarkozy), des Turcs (tel Edouard Balladur) est-elle différente de l’immigration africaine des années d’après-guerre ?

Il y a lieu de noter que les Européens, contrairement aux idées reçues, ne furent pas mieux accueillis en France, certains étant même parqués dans des camps qu’un documentaire baptisa « les camps du silence », car on y mourait, on y vivait au ban de la société civile. Pourtant ces populations s’intégrèrent bien moins difficilement que les populations non européennes.
Contrairement aux Européens, beaucoup de Maghrébins et d’Africains vinrent en France, d’abord pour la défendre contre l’ennemi allemand. D’abord parce que la France représentait leur patrie dans les années 1914 en tant que colonies françaises (les fameux tirailleurs sénégalais dont on ignore d’ailleurs qu’ils étaient de toute l’Afrique équatoriale française et de l’Afrique occidentale française -AEF et AOF -). Alors, qu’est-ce qui changea ?

•Ce qui changea, c’est d’abord la volonté d’indépendance de ces colonies. Leur désir d’émancipation consubstantiel aux nouveaux concepts tel celui de « la négritude » (concept inventé par Léopold Sédar Senghor et Aimé Césaire) qui laissa planer un vent d’ingratitude chez ceux qui estimaient encore leur avoir apporté les lumières de la modernité, convaincus du bien-fondé de leur mission civilisatrice.
•Ce qui changea, ce sont les massacres dont serait désormais comptable l’ex-métropole : Madagascar en 1947, Sétif le 08 mai 1945, etc.
•Ce qui changea, c’est la conférence de Bandoeng en 1955, qui concrétisait l’ambition d’indépendance des nations colonisées.
•Ce qui changea, ce fut la sédentarisation progressive de nouveaux arrivants dès 1962 : la population maghrébine qui venait reconstruire la France après la guerre d’Algérie perdue par la métropole.
•Ce qui changea, ce furent ces milliers d’Algériens Blancs obligés de fuir leur pays pour affluer vers un autre qu’ils n’avaient jamais connu et qu’on appellerait « les pieds noirs », farouches défenseurs de l’Algérie française.
•Ce qui changea, ce fut l’apparition du chômage qui désormais ne baisserait plus, sous l’effet conjugué des crises pétrolières de 1973 et 1979 et de l’importance de l’offre de travail, générant une inflation par la demande.


NewIngAffaire« De l’ingénierie d’affaires au Management de projet » est le deuxième ouvrage de Henri Georges Minyem.
L’auteur y sort des sentiers battus en adoptant une pédagogie simple qui met ces deux disciplines aussi bien à la portée des néophytes que des universitaires confirmés avec des exemples, des études de cas, et des illustrations remarquables.
L’ingénierie d’affaires y trouve un cadre conceptuel et des outils pratiques que les ingénieurs pourront s’approprier pour le pilotage efficace d’une affaire.
Quant au management de projet, l’accent est mis sur la méthode HGM qui, étape par étape, structure et simplifie la démarche projet, les différentes techniques financières et de planification.
La dimension humaine du projet y trouve aussi une place prépondérante grâce aux techniques sociologiques et de gestion managériale les plus adéquates.
Henri Georges Minyem est à la fois chercheur en sciences sociales à l’EHESS, diplômé de communication, de sciences politiques et de finances, titulaire d’un M.S. en Ingénierie d’affaires de l’EPF et ingénieur conseil en systèmes d’information et management de projets auprès des entreprises depuis une dizaine d’années. Il a soutenu une thèse de troisième cycle sur les projets systèmes d’information et enseigne le management de projets au sein de grandes écoles d’ingénieurs et de gestion dans toute la France.

RESUME DU ROMAN-ESSAI  « Terre d’asile etc… » Ed. Manuscrit.com

« Terre d’asile etc… » est d’abord un roman-essai. Ce qui signifie que l’analyse sociétale qui y est posée s’inspire de la narration d’un vécu. Cet ouvrage n’est pas qu’une nième condamnation du racisme ou un vibrant plaidoyer pour la cause des minorités, avec pour corollaire affiché leur acceptation dans une société cosmopolite qui s’ignore (de nombreuses illustrations littéraires sur le sujet abondent), mais une analyse critique et satirique d’une société en mal de repères et de références idéologiques, à travers la narration de l’expérience d’un Africain, dans un pays gangrené par les conflits culturels, les replis identitaires, les corporatismes, les élitismes sournois et les luttes pour la préservation des acquis sociaux.
Ces revendications protéiformes sont elles-mêmes légitimées par les angoisses suscitées par le spectre du chômage, réalité psychologiquement déstructurante sur le plan humain, de même que socialement réductrice et avilissante.
terre-asile1Elles reflètent aussi les psychoses engendrées par le besoin de singularité, donc d’existence, face à la vitesse de transformation homicide de nos sociétés dites « modernes ».(…)
Ce qui revient à s’interroger sur les valeurs qui régissent nos sociétés modernes en quête de modèles et justifie une introspection quasi systématique de nos cultures éclatées et constamment en situation de co-variation dynamique par des systèmes d’échanges spéculaires.
« Qu’il me soit permis de rappeler que l’esprit qui préside à la rédaction de ces lignes n’est nullement mû par l’insipidité d’un désir de séduction, mais la volonté inébranlable de dénoncer les tendances déviationnistes d’une société sclérosée par des atavismes d’un autre âge et inhibiteurs de créativité. J’estime indispensable, à la lueur de mes observations analytiques sur la société, enrichies par ma propre expérience vitale, de crier :
Haro sur l’hypocrisie politique et professionnelle de l’hymne à l’intégration !
Haro sur les conceptions anachroniques de l’ethnocentrisme occidental qui légitiment une forme insidieuse de marginalisation d’étrangers instruits et compétents mélanodermes !
Haro sur les valeurs sournoises qui sont le substrat de l’hymne à « l’intégration-assimilation » considéré à mes yeux comme une négation de l’altérité en même temps qu’une réalité qui ne dit pas son nom, c’est-à-dire le repli identitaire (inéluctablement ethnocidaire) d’une majorité blanche, de plus en plus croissant ! L’illustration en est la sauvegarde désespérée des valeurs traditionnelles très souvent ethnophages à travers lesquelles s’analyse le concept d’intégration.» HGM
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